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Elisabeth Matéos

elisamateos@orange.fr

Sur cette page,

des articles concernant la vie du mouvement Emmaüs,

le logement, l'exclusion, l'économie sociale et solidaire,

les faits de société, le recyclage, l'upcycling...

qui sont parus

dans la presse Emmaüs-France de la semaine.

 

 

 

En mode climat

Association

- d' acteurs de la mode

- de marques

- d'usines

 

réunis

pour faire changer les

pratiques de la mode qui sont

responsables d'une pollution importante

effets de serre, produits chimiques ...

 

Leurs objectifs:

- réduire le volume des vêtements neufs

- relocaliser la production

- réparer

- réemployer

 

La place de la femme dans le mouvement Emmaüs

 

 

 

 

 

 

Pendant lontemps, les femmes ont été invibilisées dans le mouvement Emmaüs.

Cela débute  avec Lucie Coutaz, résistante pendant la seconde guerre mondiale.

Dès le début, Lucie Coutaz fut aux côtés de l'abbé Pierre en tant que gestionnaire des structures créées tandis que l'abbé Pierre était sur le devant de la scène tant politique que médiatique.

 

    

Lucie Coutaz et l'abbé Pierre

 

 

Alix Douillet, chargée de recherche à Emmaüs-France a choisi le thème de la place de la femme dans le mouvement Emmaüs pour sa thèse.

Voici quelques réflexions:

 

Il y a eu une division du travail militant selon le sexe.

 

L’abbé Pierre a occupé le devant de la scène politique et médiatique, tandis que Lucie Coutaz a joué un rôle crucial d’administration et de gestion des structures créées, « dans l’ombre d’un autre » comme le rappelait l’abbé lui-même, en saluant son tempérament de cheffe.

 

Antoine Sueur (président d’Emmaüs France) donnait d’ailleurs, à l’occasion d’un atelier consacré à la « place des femmes » lors des Universités Populaires, une version nouvelle de ce récit bien connu dans le Mouvement : la rencontre de l’abbé et du premier compagnon…

 

 Lucie Coutaz a été en réalité la première à l’accueillir et à s’en occuper, avant d’introduire l’abbé à son chevet…

 

 

 

Le Mouvement Emmaüs est parfois vu comme « un mouvement d’hommes » 

 

Elle renvoie à une image sociale restreinte qui identifie Emmaüs à une partie de son histoire : l’abbé Pierre et les Compagnons chiffonniers.

 

Au départ, l’abbé Pierre a agi avec et pour des hommes, marginaux, accueillis dans des Communautés uniquement masculines…

Ces derniers retrouvaient une dignité par le travail, et par le service des « plus souffrants » qu’eux.

 

Or ces plus souffrants étaient notamment les familles sans domicile, donc en réalité, souvent des femmes accompagnées d’enfants, recevant l’aide matérielle des

Compagnons bâtisseurs, ou l’aide financière de chiffonniers.

 

Avec l’archétype du « Compagnon », un homme, ancien SDF, devenu « travailleur solidaire », la solidarité à Emmaüs a donc été genrée, c’est-à-dire divisée et

hiérarchisée, selon une vision traditionnelle des rôles féminins et masculins.

 

                                                                        

Une salariée en insertion

 

 

Le Mouvement Emmaüs a cependant bien évolué depuis cette époque…et les femmes ne sont-elles pas de plus en plus nombreuses à y être accueillies ?

 

Emmaüs est devenu rapidement un acteur monopolistique de l’action sociale, avec une myriade d’activités très diverses dans le champ de la

lutte contre la pauvreté, le mal-logement ou le chômage.

 

Les femmes y ont été accompagnées, mais différemment des hommes, et davantage dans l’assistance classique.

 

Puis, dans les années 1990, le développement de l’insertion par l’activité économique a visé « les nouveaux pauvres », dont les femmes.

 

 Dans les Communautés, leur présence est le résultat d’une lente évolution même si elles restent minoritaires et inégalement réparties selon les Communautés :

 le nombre de femmes a augmenté entre 2006 et 2021 de 6 à 17%.

 

 

Je recueille des parcours de femmes aux statuts variés qui fréquentent un même lieu d’accueil communautaire (Compagnes,

bénévoles, salariées, clientes habituées).

Ce qui est surprenant, c’est la porosité des parcours entre ces différents types d’attachements au lieu de vie.

Ces femmes ont parfois des caractéristiques sociales, des situations de précarité ou de vulnérabilité dans leur parcours (vis-à-vis

de l’emploi, du logement, du lien social) qui les rapprochent entre elles.

 

On se demande ainsi à quel point il existe des similitudes entre ces femmes, et les femmes sans domicile ou salariées en

insertion que l’on peut rencontrer ailleurs dans le Mouvement.

NEWS EMMAÜS MAI 2023

 

 

                                                                                                                                                         

Femmes enceintes sans abri

 

 

Migrantes en situation irrégulière, femmes exclues de la société depuis de nombreuses années, beaucoup de ces femmes SDF ne se sentent plus légitimes à recevoir des soins (manque d'hygiène), ont peur du regard des soignants et que les services sociaux leur retirent leur enfant.

 

Entre 50 et 150 bébés naissent chaque année dans la rue.

Souvent, ces grossesses sont dûs à des viols (voir le témoignage d'Anne Lorient ci-dessous)

 

Des femmes sans abri, totalement sorties des radars, accouchent dans des squats ou des parkings souterrains de la capitale.

 

Depuis trois ans, Anne Lorient, ancienne SDF devenue accoucheuse de rue, aide ces femmes à mettre leurs enfants au monde.

 

Dès les premières contractions communiquées par le biais de messages sur l’appli Telegram qui circulent parmi ses connaissances de la rue, Anne Lorient se

 

munit du strict minimum, de matériel stérilisé (fourni par des contacts non officiels) et rejoint à la hâte les futures mères.

Causette – 01/05

 

Le magazine "Causette" est un mensuel féministe, moderne, engagé et intergénérationnel.

 

Anne lorient est une femme qui a connu la rue. Elle a écrit un livre où elle raconte ses 17 années de rue.

 

 

Documentation:

 

 

 

 

Pour aider l'association d'aide d'Anne Lorient, cliquez sur le lien ci-dessous:

 

 

 

 

 

La baisse de qualité des dons : un danger pour Emmaüs.

 

Depuis quelques années, la seconde main suscite l'intérêt croissant de plateformes de vente en ligne et même de grandes enseignes qui ne vendaient que du neuf jusque-là.

 

Une tendance inquiétante pour Emmaüs.

 

 L'association déplore une baisse de la qualité des vêtements qu'elle reçoit à travers les dons : « Il y a 15 ans, sur 100 tonnes, nous pouvions en réemployer 60, explique Valérie Fayard, directrice générale déléguée d'Emmaüs France.

 

 Aujourd'hui, c'est 40 tonnes seulement.» En mars, l'association a lancé une campagne de communication en détournant le slogan de Vinted (" Si tu ne le portes pas, donne-le ! ") pour sensibiliser les consommateurs.

 

 De son côté, le Relais Est, basé à Wittenheim, voit aussi diminuer la quantité et la qualité des vêtements qu’il collecte. Pour Anne-Sophie Landié, responsable communication de ce Relais, « le modèle est en danger ».

 

 « Ces plateformes entraînent l’envie de surconsommation », indique-t-elle. Anne-Sophie Landié déplore également le fait que les enseignes de fast fashion collectent désormais des vêtements de seconde main en échange de coupons de réduction.

 

 « Ces bons d’achat servent à racheter de la fast fashion, il n’y a pas cette réflexion sur l’achat éthique et écoresponsable », précise-t-elle. Le Relais Est a pour sa part l’objectif de créer des emplois en insertion.

 

Pour lutter contre la baisse des dons, en quantité et en qualité, le Relais Est organise le 27 mai, une journée spéciale de dépôts de dons dans l’une des boutiques de son réseau. Emmaüs est effectivement porteur d'un modèle solidaire singulier : « Donner chez Emmaüs fait vivre toute une communauté, c’est une chaîne de solidarité », indique Rémy Robert, coprésident d’Emmaüs Angers/Saint-Jean-de-Linières (Maine-et-Loire).

 

 « Pour obtenir un même volume à la vente, il nous faut deux fois plus en collecte. L’idée est de pouvoir revenir vers plus de qualitatif », précise-t-il. Pour le coprésident Jean-Paul Gallot, si Emmaüs a été le pionnier, « aujourd’hui le marché du réemploi s’est développé tout autour.

 

 Il nous faut nous adapter et trouver des alternatives, comme notre ferme maraîchère, certifiée bio, qui se développe pour viser l’autonomie, ou pourquoi pas comme l’up-cycling pour les meubles ».

 

Le site de la communauté accueille sur sa plateforme de dépôt des dons une recyclerie déchèterie, deux équipements complémentaires qui se stimulent l’un l’autre.

 

 Les Dernières Nouvelles d’Alsace – 07/05 La Provence – 09/05 Le Courrier de l’Ouest – 10/05