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Elisabeth Matéos

elisamateos@orange.fr

Sur cette page,

des articles concernant la vie du mouvement Emmaüs,

le logement, l'exclusion, l'économie sociale et solidaire,

les faits de société, le recyclage, l'upcycling...

qui sont parus

dans la presse Emmaüs-France de la semaine.

 

 

 

En mode climat

Association

- d' acteurs de la mode

- de marques

- d'usines

 

réunis

pour faire changer les

pratiques de la mode qui sont

responsables d'une pollution importante

effets de serre, produits chimiques ...

 

Leurs objectifs:

- réduire le volume des vêtements neufs

- relocaliser la production

- réparer

- réemployer

 

 

Qu'est-ce que l'ultra fast-fashion ?

 

L'ultra fast-fashion Des marques Boohoo, Missguided, Shein... des marques qui ont détrôné les marques de la fast-fashion comme Zara.

Les prix sont tirés vers le bas ( ils sont même très bas) - cette mode est ultra accessible (vente en ligne - réception de la commande très rapide)

Les collections ne sont pas mensuelles mais hebdomadaires voire quotidiennes.

 

 

 

 

Changer sa façon de consommer,

 

c’est avant tout échanger avec les autres : des objets, des idées, des conseils.

 

C’est s’entraider, recréer du lien au niveau local ou en ligne.

C’est fondamental de ne pas être seul·e dans sa démarche.

 

C’est une raison supplémentaire d’aller faire un tour dans un atelier de réparation ou de couture, de trouver ou constituer un groupe de personnes avec qui tricoter, broder et papoter en même temps.

 

Récap : la liste de la résistance à la fast-fashion

 

PRENDRE CONSCIENCE

□ Je regarde / lis / écoute un documentaire / livre / podcast sur la fast-fashion

 □ Je trouve les raisons qui me motivent précisément à résister à la fast-fashion

 

RALENTIR

 

□ Je fais l’inventaire de ce qui se trouve dans mon armoire □ Je connais MON style

 □ J’identifie les vêtements qui me vont / dans lesquels je me sens bien

□ Je questionne mes besoins à chaque intention d’achat

□ Je me fixe des limites d’achats / de budget

□ Je prends le temps avant d’acheter

 

SE DÉSINTOXIQUER

 

□ Je limite mon exposition à la publicité

□ Je ne fais plus les soldes

□ Je vérifie la cohérence entre la communication et les engagements réels de la marque

FAIRE DURER

 

 □ J’essaye de coudre/recoudre un vêtement

□ Je participe à un atelier couture ou de réparation de vêtements / j’apprends à coudre ou tricoter avec un·e proche

□ Je répare systématique mes vêtements troués

 □ Je fais régulièrement du tri dans mes vêtements

□ Je ne garde (presque) pas de vêtements que je ne porte plus

 □ Je donne les vêtements dont je ne veux plus / dont je n’ai plus besoin

 

 

 

 

CONSOMMER AUTREMENT

 

 □ Je repère les lieux où je peux acheter des vêtements de seconde main / des personnes avec qui en échanger

 □ Je visite une friperie, une ressourcerie ou une boutique Emmaüs

 □ J’emprunte / loue un vêtement □ Je prête un vêtement

 

 

 

 

VOIR LE POSITIF

 

 □ Je note ma progression

 □ Je fais une liste de ce qui me donne un sentiment de nouveauté

 

 PARTAGER

 

□ Je participe à un événement ou à un atelier de couture/réparation à côté de chez moi

□ Je partage un souvenir avec #AuFilDuTemps

“En achetant d’occasion, on peut s’offrir des vêtements

qu’on ne pourrait financièrement pas se permettre d’ache- ter neufs”

Pierre, 21 ans, Paris

 

“Ce qui me fait plaisir,

ce n’est pas d’avoir des vêtements neufs,

c’est d’avoir des vêtements nouveaux” - Gersande, 42 ans, Limoges

 

 

“Je brode pour cacher les trous sur mes vêtements,

 et ça les rend uniques !” - Assel, 23 ans, Paris

 

“Pour fabriquer mon propre bob,

j’ai récupéré la machine à coudre de ma grand-mère,

j’ai regardé beaucoup de tu- tos, j’ai « disséqué » un vieux bob que j’avais et

 j’ai passé de longues heures dans un atelier de couture à prendre des conseils

et à me faire aider par de très sympathiques et très patientes mamies.

C’était gratuit et j’y ai passé de bons moments.” Lélio 22 ans Paris

 

 

Vous avez peut-être vu que les supermarchés ou les boutiques de vêtements proposent parfois de récupérer vos vieux vêtements, en vous promettant qu’ils seront recyclés et deviendront de nouveaux vêtements.

 

 Pourtant, nous savons que le recyclage des textiles en vêtements neufs est quasiment impossible techniquement, notamment à cause de la piètre qualité des fibres produites par la fast-fashion.

 

Dans la majorité des cas, les fibres textiles récupérées servent à fabriquer des chiffons, des matériaux d’isolation ou encore des plastiques.

 

 

Metisse isolant fait à partir de textile

 

 L’intérêt environnemental n’est qu’une façade pour fidéliser la clientèle et la faire venir en magasin, avec bon d’achat en échange de votre don, pour inciter à acheter... du neuf.

Pour commencer,

ne pas confondre la réutilisation ou réemploi de vêtements

avec le recyclage qui est un processus industriel

qui consiste à défibrer, broyer ou effilocher des vêtements

pour en récupérer une partie qui deviendra une matière recyclée.

Alors que la réemploi consiste à les utiliser pour leur usage d’origine,

en tant que vêtements donc.

 

La place de la femme dans le mouvement Emmaüs

 

 

 

 

 

 

Pendant lontemps, les femmes ont été invibilisées dans le mouvement Emmaüs.

Cela débute  avec Lucie Coutaz, résistante pendant la seconde guerre mondiale.

Dès le début, Lucie Coutaz fut aux côtés de l'abbé Pierre en tant que gestionnaire des structures créées tandis que l'abbé Pierre était sur le devant de la scène tant politique que médiatique.

 

    

Lucie Coutaz et l'abbé Pierre

 

 

Alix Douillet, chargée de recherche à Emmaüs-France a choisi le thème de la place de la femme dans le mouvement Emmaüs pour sa thèse.

Voici quelques réflexions:

 

Il y a eu une division du travail militant selon le sexe.

 

L’abbé Pierre a occupé le devant de la scène politique et médiatique, tandis que Lucie Coutaz a joué un rôle crucial d’administration et de gestion des structures créées, « dans l’ombre d’un autre » comme le rappelait l’abbé lui-même, en saluant son tempérament de cheffe.

 

Antoine Sueur (président d’Emmaüs France) donnait d’ailleurs, à l’occasion d’un atelier consacré à la « place des femmes » lors des Universités Populaires, une version nouvelle de ce récit bien connu dans le Mouvement : la rencontre de l’abbé et du premier compagnon…

 

 Lucie Coutaz a été en réalité la première à l’accueillir et à s’en occuper, avant d’introduire l’abbé à son chevet…

 

 

 

Le Mouvement Emmaüs est parfois vu comme « un mouvement d’hommes » 

 

Elle renvoie à une image sociale restreinte qui identifie Emmaüs à une partie de son histoire : l’abbé Pierre et les Compagnons chiffonniers.

 

Au départ, l’abbé Pierre a agi avec et pour des hommes, marginaux, accueillis dans des Communautés uniquement masculines…

Ces derniers retrouvaient une dignité par le travail, et par le service des « plus souffrants » qu’eux.

 

Or ces plus souffrants étaient notamment les familles sans domicile, donc en réalité, souvent des femmes accompagnées d’enfants, recevant l’aide matérielle des

Compagnons bâtisseurs, ou l’aide financière de chiffonniers.

 

Avec l’archétype du « Compagnon », un homme, ancien SDF, devenu « travailleur solidaire », la solidarité à Emmaüs a donc été genrée, c’est-à-dire divisée et

hiérarchisée, selon une vision traditionnelle des rôles féminins et masculins.

 

                                                                        

Une salariée en insertion

 

 

Le Mouvement Emmaüs a cependant bien évolué depuis cette époque…et les femmes ne sont-elles pas de plus en plus nombreuses à y être accueillies ?

 

Emmaüs est devenu rapidement un acteur monopolistique de l’action sociale, avec une myriade d’activités très diverses dans le champ de la

lutte contre la pauvreté, le mal-logement ou le chômage.

 

Les femmes y ont été accompagnées, mais différemment des hommes, et davantage dans l’assistance classique.

 

Puis, dans les années 1990, le développement de l’insertion par l’activité économique a visé « les nouveaux pauvres », dont les femmes.

 

 Dans les Communautés, leur présence est le résultat d’une lente évolution même si elles restent minoritaires et inégalement réparties selon les Communautés :

 le nombre de femmes a augmenté entre 2006 et 2021 de 6 à 17%.

 

 

Je recueille des parcours de femmes aux statuts variés qui fréquentent un même lieu d’accueil communautaire (Compagnes,

bénévoles, salariées, clientes habituées).

Ce qui est surprenant, c’est la porosité des parcours entre ces différents types d’attachements au lieu de vie.

Ces femmes ont parfois des caractéristiques sociales, des situations de précarité ou de vulnérabilité dans leur parcours (vis-à-vis

de l’emploi, du logement, du lien social) qui les rapprochent entre elles.

 

On se demande ainsi à quel point il existe des similitudes entre ces femmes, et les femmes sans domicile ou salariées en

insertion que l’on peut rencontrer ailleurs dans le Mouvement.

NEWS EMMAÜS MAI 2023

 

 

                                                                                                                                                         

Femmes enceintes sans abri

 

 

Migrantes en situation irrégulière, femmes exclues de la société depuis de nombreuses années, beaucoup de ces femmes SDF ne se sentent plus légitimes à recevoir des soins (manque d'hygiène), ont peur du regard des soignants et que les services sociaux leur retirent leur enfant.

 

Entre 50 et 150 bébés naissent chaque année dans la rue.

Souvent, ces grossesses sont dûs à des viols (voir le témoignage d'Anne Lorient ci-dessous)

 

Des femmes sans abri, totalement sorties des radars, accouchent dans des squats ou des parkings souterrains de la capitale.

 

Depuis trois ans, Anne Lorient, ancienne SDF devenue accoucheuse de rue, aide ces femmes à mettre leurs enfants au monde.

 

Dès les premières contractions communiquées par le biais de messages sur l’appli Telegram qui circulent parmi ses connaissances de la rue, Anne Lorient se

 

munit du strict minimum, de matériel stérilisé (fourni par des contacts non officiels) et rejoint à la hâte les futures mères.

Causette – 01/05

 

Le magazine "Causette" est un mensuel féministe, moderne, engagé et intergénérationnel.

 

Anne lorient est une femme qui a connu la rue. Elle a écrit un livre où elle raconte ses 17 années de rue.

 

 

Documentation:

 

 

 

 

Pour aider l'association d'aide d'Anne Lorient, cliquez sur le lien ci-dessous:

 

 

 

 

 

« Les marques de “fast fashion”

sont responsables de la pollution causée par leurs vêtements ».

 

Dans une tribune publiée dans Le Monde, Julia Faure, présidente de l'associaton "En mode climat" explique notamment que la surproduction textile génère une quantité de déchets que les pays occidentaux sont incapables de traiter et dont ne sont pas responsables les opérateurs de collecte tels qu'Emmaüs.

 

Pour elle, c'est la « fast fashion » [mode jetable, vêtements de faible qualité pour une courte durée] qui est à l'origine du phénomène, et désormais détrônée par l’ultrafast fashion des sites de vente en ligne.

 

Pour y remédier, elle propose notamment un affichage environnemental pénalisant les pratiques de la « fast fashion ». Le Monde – 30/04

 

Lien: www.enmodeclimat.fr/qui-sommes-nous

- des marques

- des acteurs de la mode

- des usines

 

Leurs objectifs:

- Réduire le volume des vêtements neufs

- Relocaliser la production

- Réparer et réemployer

 

 

 

Abbé Pierre

 

 

Entretien avec Benjamin Lavernhe, interprète de l’Abbé Pierre dans « Une Vie de Combats ».

 

 

« L'abbé Pierre fendait les foules, on le voyait à peine.

 

Il ne craignait pas de regarder les gens plus grands que lui, les ministres, et de leur exprimer son désaccord.

 

Je trouvais beau de lever le regard », indique Benjamin Lavernhe alors qu’il a tenu, pour le rôle, à se baisser « pendant tout le film pour ne jamais dépasser les autres ».

 

 

 

 « Dans les biopics, il y a toujours une gageure à se demander comment traiter autant d'événements d'une seule vie sans survoler les choses », indique par ailleurs Benjamin Lavernhe.

 

 A la lecture du scénario, ajoute-t-il, « on était dans sa tête, la narration était la voix off, cette voix qui exprime son tourment, sa névrose ».

 

« Me vieillir m'a ramené à mes années au Conservatoire, où j'ai beaucoup travaillé avec des masques. Comment un masque amène à modifier sa posture, le travail sur la voix, le regard, la lenteur... Tout participait à la crédibilité », précise le comédien.

 

Elle – 17/05

L'inflation a fauché la générosité des Français.

 

 

Pour la première fois depuis dix ans, les dons ont stagné, d'après le syndicat France générosités.

 

En cause notamment, la flambée des prix.

 

Habituellement généreux, les Français qui donnent chaque année 5 milliards d’euros au monde associatif se retrouvent pris en étau entre l’élan de leur cœur et l’envolée des factures de chauffage, du prix du paquet de pâtes et des salaires ou des retraites qui ne suivent pas.

 

L’an dernier, leurs dons n’ont ainsi progressé que de 1 %, selon le baromètre 2022 de France générosités. « C’est la plus faible hausse annuelle depuis dix ans », s’inquiète Nadège Rodrigues, la directrice des études de ce syndicat qui se fonde sur la base du bilan de 55 de ses membres pesant près d’un tiers des fonds recueillis l’an dernier.

 Le Parisien – 23/05

 

Revue de presse Emmaüs

 

La campagne de communicaton sur le don d'Emmaüs se poursuit contre la concurrence des acteurs privés.

 

À Chambéry, où avaient lieu les Assises de la branche économie solidaire et insertion d'Emmaüs France, ce sont plusieurs responsables du Mouvement qui sont interviewés par France 3 Alpes pour évoquer cette concurrence croissante.
 

 

Interviewée par 20 Minutes et Libération, Valérie Fayard, directrice générale déléguée d'Emmaüs France, constate effectivement cette baisse de qualité des dons faits à Emmaüs,

 

 au détriment du projet solidaire porté depuis 70 ans : « Il y a quinze ans pour 100 tonnes de produits collectés, on pouvait en ­revendre 60. Les 40 tonnes restantes après tri et réparation étaient recyclées ou ­jetées. Aujourd'hui, après tri et réparation, sur les 320 000 tonnes de produits collectés par an, seuls 40 % peuvent être revendus.

Or, c'est la revente qui nous permet de gagner de l'argent et de payer nos charges. »

 

Ces 320 000 tonnes d'objets collectés permettent de proposer des postes d'activité à 15 000 personnes (7 000 compagnons et 8 000 salariés).

 

 

 

Emmaüs lance un appel national qui vise à revaloriser le don d'objets et à attirer les jeunes générations qui ne connaissent pas toujours le modèle de seconde main solidaire inventé par le mouvement Emmaüs.

 

 

 

 

LIVRES

 

 

Ce livre a été écrit à partir des carnets intimes de l'Abbé Pierre.

Il laisse entrevoir un homme d'action ressourcé en permanence par de grandes et de petites choses.

Aider les autres était son seul bonheur.

Pierre Lunel n'est pas pour l'entrée au Panthéon de l'Abbé Pierre qui, selon lui, « est bien là où il est, dans son petit cimetière campagnard en Normandie ».

 

 

 

Résumé du livre de Sophie Doudet

 

"Le contagieux, c'est celui qui sait voir et les horreurs du monde et ses merveilles, qui ne peut pas supporter les horreurs et qui cherche des solutions pour qu'il y en ait moins. Il nous faut des contagieux."Comment Henri Grouès (1912-2007), enfant introverti élevé dans le confort d'une famille bourgeoise aimante, devient-il l'abbé Pierre, fervent défenseur des plus vulnérables ayant choisi de se dépouiller de tout pour consacrer sa vie aux autres ?Nous connaissons tous cette icône populaire habituée des coups médiatiques...

 

Dans son livre, elle discerne la légende médiatique de la réalité historique.

 

Cliquez sur le lien pour en savoir plus -

 

www.fondation-abbe-pierre.fr/nos-publications/communiques-de-presse/une-biographie-inedite-sur-labbe-pierre-sera-publiee-le-20

 

 

ET SI JE TROUVE QUE LA SECONDE MAIN, C’EST PAS HYGIÉNIQUE ?

 

Parmi toutes les idées reçues sur les vêtements d’occasion, l’hygiène continue de rebuter beaucoup d’entre vous.

 

Il faut savoir, par comparaison, que les vêtements neufs, s’ils semblent “hygiéniques”, peuvent être toxiques et causer des problèmes de santé (notamment à cause des produits chimiques utilisés dans la teinture).

 

 Par ailleurs, comme tout ce qu’on utilise après d’autres personnes, il suffit d’un lavage pour faire partir d’éventuelles odeurs ou traces d’usage.

 

 Le mieux est encore de tester et de juger par soi-même, vous risquez d’être surpris·e.

 

Les personnes qui ont changé leur façon de consommer ont aussi mis l’accent sur les odeurs désagréables des vêtements neufs.

 

“Ce qui est bien avec les vêtements de qualité,

c’est que ça ne rétrécit pas, les coutures ne tournent pas,

ça ne sent pas mauvais et ça tient chaud.

Je suis contente chaque fois que je porte à nouveau le vêtement.”

Marine, 39 ans, Roques-sur-Garonne

 

 

La baisse de qualité des dons : un danger pour Emmaüs.

 

Depuis quelques années, la seconde main suscite l'intérêt croissant de plateformes de vente en ligne et même de grandes enseignes qui ne vendaient que du neuf jusque-là.

 

Une tendance inquiétante pour Emmaüs.

 

 L'association déplore une baisse de la qualité des vêtements qu'elle reçoit à travers les dons : « Il y a 15 ans, sur 100 tonnes, nous pouvions en réemployer 60, explique Valérie Fayard, directrice générale déléguée d'Emmaüs France.

 

 Aujourd'hui, c'est 40 tonnes seulement.» En mars, l'association a lancé une campagne de communication en détournant le slogan de Vinted (" Si tu ne le portes pas, donne-le ! ") pour sensibiliser les consommateurs.

 

 De son côté, le Relais Est, basé à Wittenheim, voit aussi diminuer la quantité et la qualité des vêtements qu’il collecte. Pour Anne-Sophie Landié, responsable communication de ce Relais, « le modèle est en danger ».

 

 « Ces plateformes entraînent l’envie de surconsommation », indique-t-elle. Anne-Sophie Landié déplore également le fait que les enseignes de fast fashion collectent désormais des vêtements de seconde main en échange de coupons de réduction.

 

 « Ces bons d’achat servent à racheter de la fast fashion, il n’y a pas cette réflexion sur l’achat éthique et écoresponsable », précise-t-elle. Le Relais Est a pour sa part l’objectif de créer des emplois en insertion.

 

Pour lutter contre la baisse des dons, en quantité et en qualité, le Relais Est organise le 27 mai, une journée spéciale de dépôts de dons dans l’une des boutiques de son réseau. Emmaüs est effectivement porteur d'un modèle solidaire singulier : « Donner chez Emmaüs fait vivre toute une communauté, c’est une chaîne de solidarité », indique Rémy Robert, coprésident d’Emmaüs Angers/Saint-Jean-de-Linières (Maine-et-Loire).

 

 « Pour obtenir un même volume à la vente, il nous faut deux fois plus en collecte. L’idée est de pouvoir revenir vers plus de qualitatif », précise-t-il. Pour le coprésident Jean-Paul Gallot, si Emmaüs a été le pionnier, « aujourd’hui le marché du réemploi s’est développé tout autour.

 

 Il nous faut nous adapter et trouver des alternatives, comme notre ferme maraîchère, certifiée bio, qui se développe pour viser l’autonomie, ou pourquoi pas comme l’up-cycling pour les meubles ».

 

Le site de la communauté accueille sur sa plateforme de dépôt des dons une recyclerie déchèterie, deux équipements complémentaires qui se stimulent l’un l’autre.

 

 Les Dernières Nouvelles d’Alsace – 07/05 La Provence – 09/05 Le Courrier de l’Ouest – 10/05